Jean-Claude Sussfeld, à la poursuite de l’oeuvre d’Elisa Chimenti

Ce réalisateur de cinéma passionné, écrivain et humaniste veut poursuivre à Tanger l’oeuvre d’Elisa Chimenti.

Jean Claude Sussfeld vient rejoindre les amoureux de Tanger, ceux qui y passent un jour et qui décident de rester… »parce que, dit-il, je ne cherchais pas un endroit pour buller au soleil,mais une ville où je pouvais agir… et  j’ai tout de suite entrevu ici qu’il y avait plein de choses à faire, à créer  »

Jean-Claude Sussfeld, thé à la menthe ou mojito?

Jean Claude est tombé tout petit dans le cinéma. Son père était le directeur des productions Gaumont…

D’ailleurs il est né pendant un film : « Patte Blanche » de Grémillon qui se tournait à Saint Brieuc…

Dés l’âge de 16 ans, il arrête ses études pour se mettre à l’apprentissage des plateaux de cinéma parisiens…

Déjà familiarisé, il commence comme stagiaire puis premier assistant et devient très vite  premier assistant réalisateur et pas des moindres :

– Sautet, pratiquement tous ses films

– Oury, La Folie des Grandeurs, Rabbi Jacob, le Cerveau

– Godard, La Chinoise

– Yves Boisset, La Femme Flic

– Michel Audiard, Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, Vive la France

Ayant une passion pour l’écriture, il rejoint le café théâtre où avec son compère Philippe Bruno, il y  fait de la mise en scène puis se lance dans la réalisation  d’un premier film qui deviendra culte, les années passant : « Elle voit des nains partout »

Distribution de débutants encore Coluche, Clavier, Zabou, Lhermitte etc…

Il réalise peu après Le Léopard avec un couple détonnant Claude Brasseur et Dominique Lavanant en 1984.

Délaissant la comédie, il fera en 1987  » La Passerelle  » d’après un roman de Richard Wright L’adventiste du 7ème jour avec Pierre Arditi et Mathida May, puis  » Quand j’étais petit, je m’ai tué  » adaptation du roman de Howard Buten.

Il se laisse ensuite happer par la TV en tant que scénariste de nombreuses séries : L’Avocate sur la 3, Dr Fabien Cosma …

Mais, lassé par une Télévision de plus en plus aseptisée, Jean Claude retourne au théâtre.

Il écrit les dialogues d’une belle pièce « Ma petite fille, mon amour » avec deux excellents comédiens Danielle Darrieux et Jacques Dufilho, puis ceux de « La dernière y restera  »

Il produit également au cours des années plusieurs romans: « Larmattan »

« De clap en clap », qui raconte son parcours au cinéma « Révolutionnaire en jachère », fiction à court terme, 2020 avec l’arrivée au pouvoir du nouvel ordre mondial.

Voilà dans les grandes lignes son parcours parisien qu’il délaisse un jour, à l’âge de soixante ans, pour voyager et aller voir son ami Philippe Bruno, installé dans la Kasbah à Tanger .

C’est ainsi qu’il croise Eric Valentin, metteur en scène et comédien du Théâtre Darna et voit la pièce qu’il avait montée en 2007  : « Gagne ton Visa »

Gagne ton Visa

C’est  une parodie de concours télévisé destiné aux candidats à l’immigration clandestine en vue de décrocher, comme le titre l’indique, un visa. Par des questions, des épreuves, le passage devant un jury européen, les candidats sont départagés au fur et à mesure du spectacle qui se veut une critique du misérabilisme, de l’instrumentalisation de la détresse humaine et de la banalisation du sujet par les médias.

Un déclic  : en faire un film !!!!

Mais aussi l’idée lui vient d’organiser des stages  ouvrant sur tous les métiers du cinéma, touchant à tout ce qui va tourner autour du film du début à sa commercialisation (costumes, décors, assister à un tournage, montage, packaging DVD, communication, etc… ).

Et c’est en collaboration avec son amie Silvia Coarelli qui travaille au Palais des Institutions Italiennes sur l’oeuvre d’Elisa Chimenti qu’il va pouvoir aménager ses ateliers dans ce palais Moulay Hafid qui, d’ailleurs était une école avant.

Trop beau pour cet artiste ! lui qui aspire à agir dans le multi culturel, à faire partager son expérience, étendre sa vision, continuer l’oeuvre de cette grande dame de Tanger Elisa Chimenti.

Le ton est donné, les lieux, l’humanisme, la multiplication des  rencontres…

L’ouverture est l’aventure de tous : enseigner à chacun, chacune les techniques du 7ème ART, les aider à prendre confiance, et souhaiter, pour continuer le combat d’Elisa Chimenti qui s’est battue pour  les femmes que celles-ci seront nombreuses à participer au projet et à relever ce défi .

Nous suivrons tout cela avec le plus grand intérêt bien sûr !

Bon vent à Jean Claude et ses amis Tangérois !

Aïch Bengio

Liens: www.lianes.org/ElisaChimenti-une-ecrivaine-italienne-francophone-et-francophile-meconnue_a114.html –

6 Responses to "Jean-Claude Sussfeld, à la poursuite de l’oeuvre d’Elisa Chimenti"

  1. senso unico éditions  20 novembre 2010 at 10 h 25 min

    Juste une petite précision car il nous semble important que les informations que la presse publie correspondent à la vérité :
    Notre maison d’édition, en coédition avec Editions du Sirocco, a publié en janvier 2010 une anthologie de 5 oeuvres d’Elisa Chimenti, publiées dans les années 30 et 50 et qui étaient désormais introuvables. Aussi, avons-nous accompagné la Fondation Méditerranéenne Elisa Chimenti, dont le siège est justement dans le Palais des Institutions Italiennes, depuis sa naissance à Tanger. L’ex-Palais Moulay Hafid, aujourd’hui Palais des Institutions Italiennes – soit dit en passant – n’abrite aucun atelier de cinéma ni, à notre connaissance, n’en prévoit l’ouverture.
    Toujours à notre connaissance, M. Sussfeld ignorait absolument tout d’Elisa Chimenti et de son oeuvre jusqu’à ce qu’il rentre en contact avec ladite Fondation Elisa Chimenti.

    Salutations cordiales
    Ileana Marchesani
    Directeur général
    Senso Unico Editions
    Mohammedia

    Répondre
  2. senso unico éditions  20 novembre 2010 at 10 h 25 min

    Juste une petite précision car il nous semble important que les informations que la presse publie correspondent à la vérité :
    Notre maison d’édition, en coédition avec Editions du Sirocco, a publié en janvier 2010 une anthologie de 5 oeuvres d’Elisa Chimenti, publiées dans les années 30 et 50 et qui étaient désormais introuvables. Aussi, avons-nous accompagné la Fondation Méditerranéenne Elisa Chimenti, dont le siège est justement dans le Palais des Institutions Italiennes, depuis sa naissance à Tanger. L’ex-Palais Moulay Hafid, aujourd’hui Palais des Institutions Italiennes – soit dit en passant – n’abrite aucun atelier de cinéma ni, à notre connaissance, n’en prévoit l’ouverture.
    Toujours à notre connaissance, M. Sussfeld ignorait absolument tout d’Elisa Chimenti et de son oeuvre jusqu’à ce qu’il rentre en contact avec ladite Fondation Elisa Chimenti.

    Salutations cordiales
    Ileana Marchesani
    Directeur général
    Senso Unico Editions
    Mohammedia

    Répondre
  3. jean claude sussfeld  20 novembre 2010 at 23 h 07 min

    En réponse au commentaire d’Ileana Marchesani je tiens à confirmer que j’ai effectivement découvert Elisa Chimenti et son oeuvre grâce à la fondation Elisa Chimenti et je l’en remercie. Effectivement cette femme merveilleuse est hélas totalement inconnue en France. Il me semble que toutes les énergies sont bonnes à prendre pour promouvoir l’esprit et l’oeuvre d’Elisa Chimenti, même celles d’un néophyte. Je confirme que les ateliers ne sont pas prévus au palais mais au théâtre Darna. Il ne reste pas moins vrai que l’idée de redonner vie à ce palais, inconnu des touristes, (on ne le visite pas), d’y créer une école d’art multiculturel, suivant l’esprit d’Elisa Chimenti, reste une idée séduisante. merci encore à Mme Marchesani et à tous ceux qui ont oeuvré avec elle, pour rendre la place qu’elle mérite à cette donna mediterranéa.

    Répondre
  4. jean claude sussfeld  20 novembre 2010 at 23 h 07 min

    En réponse au commentaire d’Ileana Marchesani je tiens à confirmer que j’ai effectivement découvert Elisa Chimenti et son oeuvre grâce à la fondation Elisa Chimenti et je l’en remercie. Effectivement cette femme merveilleuse est hélas totalement inconnue en France. Il me semble que toutes les énergies sont bonnes à prendre pour promouvoir l’esprit et l’oeuvre d’Elisa Chimenti, même celles d’un néophyte. Je confirme que les ateliers ne sont pas prévus au palais mais au théâtre Darna. Il ne reste pas moins vrai que l’idée de redonner vie à ce palais, inconnu des touristes, (on ne le visite pas), d’y créer une école d’art multiculturel, suivant l’esprit d’Elisa Chimenti, reste une idée séduisante. merci encore à Mme Marchesani et à tous ceux qui ont oeuvré avec elle, pour rendre la place qu’elle mérite à cette donna mediterranéa.

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  5. admin  20 novembre 2010 at 23 h 32 min

    Nous avons fait passer votre commentaire à Jean-Claude Sussfeld qui vous répondra.
    Cordialement,

    Paul Brichet
    Fondateur du site
    tanger-experience.com

    Répondre
  6. admin  20 novembre 2010 at 23 h 32 min

    Nous avons fait passer votre commentaire à Jean-Claude Sussfeld qui vous répondra.
    Cordialement,

    Paul Brichet
    Fondateur du site
    tanger-experience.com

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