Tahar Ben Jelloun, à la Légation Américaine de Tanger

A l’initiative de la Librairie des Colonnes, Tahar Ben Jelloun présentera en avant première au Maroc, son nouvel ouvrage « Le bonheur conjugal » le  samedi 1 er décembre à 18 h à la Légation Américaine de Tanger. L’écrivain raconte l’histoire d’un peintre célèbre, paralytique à la suite d’une attaque cérébrale, considère sa femme comme la responsable de tous ses maux.

Casablanca, début des années 2000. Un peintre, au sommet de sa gloire, se retrouve du jour au lendemain cloué dans un fauteuil roulant, paralysé par une attaque cérébrale. Sa carrière est brisée et sa vie brillante, faite d’expositions, de voyages et de liberté, foudroyée.
Muré dans la maladie, il rumine sa défaite, persuadé que son mariage est responsable de son effondrement. Aussi décide-t-il, pour échapper à la dépression qui le guette, d’écrire en secret un livre qui racontera l’enfer de son couple. Un travail d’auto-analyse qui l’aidera à trouver le courage de se libérer de sa relation perverse et destructrice. Mais sa femme découvre le manuscrit caché dans un coffre de l’atelier et décide de livrer sa version des faits, répondant point par point aux accusations de son mari.
Qu’est-ce que le bonheur conjugal dans une société où le mariage est une institution ? Souvent rien d’autre qu’une façade, une illusion entretenue par lâcheté ou respect des convenances. C’est ce que raconte ce roman en confrontant deux versants d’une même histoire.

Extrait…

Vers minuit, après avoir fait tous les efforts possibles pour dissimuler à sa femme cette hostilité, il la retrouva cachée dans un coin, qui pleurait. Il sécha ses larmes et la consola. Avait-elle entendu les médisances de sa tante, ou était-ce le fait de quitter ses parents pour partir fonder une famille avec lui qui la bouleversait soudain ? Le peintre songea au mariage de sa sœur où tout le monde pleurait parce que son mari était venu l’enlever définitivement. C’était il y avait longtemps à Fès, un mariage dans le pur respect de ces traditions que vénérait sa tante. Les familles s’unissaient entre elles. Tout se réglait à demi-mot ; chacun connaissait par cœur son rôle et la pièce ne pouvait pas être ratée puisque tout était prévu, le rituel se déroulait sans embûches, les familles étaient entre elles, pas de mauvaise surprise, pas de discours déplacé ou de faute de goût. Au moindre faut pas, il y avait toujours quelqu’un pour intervenir et rétablir l’équilibre de la fête.   Aujourd’hui, il savait très bien pourquoi ce soir-là sa femme s’était mise à pleurer et n’avait pu lui répondre. L’attitude des deux familles avait ravivé un sentiment de rejet qu’elle croyait avoir dépassé depuis qu’elle vivait avec le peintre. Les souvenirs des insupportables humiliations dont elle avait été victime dans son enfance parce qu’elle était de condition modeste lui revenaient, comme une blessure secrète qui se rouvrait d’un coup.   Il se dit qu’il aurait dû mieux la défendre. Préparer le terrain avant le mariage. Lui dire qu’il l’aimait quelle que soit l’opinion de leurs familles, dont il se contrefichait. Il aurait pu facilement lui prouver que leur amour était plus fort que n’importe quel incident de parcours. Mais il n’avait pas pris cette précaution, pensant que son amour était si évident,  visible, et qu’il ferait taire les mauvaises langues. Ce mariage, c’était comme crier son amour sur les toits, hurler à qui voulait l’entendre son attachement à cette fille du bled, et dire publiquement sa fierté d’avoir défié toute une classe sociale.   Seul dans les rues, les poings dans les poches, il remâchait leurs histoires et cherchait en vain le moyen de faire cesser leurs disputes, et retrouver l’essence même de l’amour qu’ils se portaient.

La critique de Nathalie Six (evene.fr)

Un mari, sa femme et leurs ennuis… Banal ? Sauf si un prix Goncourt arbitre cette guerre conjugale. La partie s’annonce équilibrée puisque chacun a la parole dans ce roman au titre ironique. Elle ne l’est pas. Tahar Ben Jelloun accorde à l’homme 258 pages tandis que la femme doit se contenter d’une centaine. Est-ce suffisant pour prendre fait et cause pour elle, Amina ? Non, car sa cruauté n’a d’égale que son malheur. Ces deux là savent en effet s’y prendre pour se détester. L’un est égoïste, l’autre une harpie vénéneuse. L’auteur se vengerait-il du bonheur, notion cardinale de notre époque ? Il pourfend plus sûrement l’idée que les opposés puissent s’accorder. Très certainement s’attirent-ils : l’homme d’âge mûr et la jeune fille en fleur, le maître acclamé de tous et l’étudiante en construction, le grand bourgeois aux manières soyeuses et la paysanne assoiffée de revanche sociale. Ensuite ? Les vents contraires, comme dirait Olivier Adam, provoquent un tourbillon d’incompréhension et de haine. Le couple, cette belle entité intellectuelle, devient un monstre à deux têtes même si l’auteur, docteur en psychiatrie sociale, n’a pas verrouillé toutes les portes de cette prison. Frédéric Beigbeder donnait trois ans à l’amour, Tahar Ben Jelloun, grand prince, lui en offre quatre. Douze mois de plus en enfer…

Tahar Ben Jelloun

Tahar Ben Jelloun est né en 1944 à Fès. Il a fait toutes ses études au Maroc: au lycée français de Tanger, puis à l’université Mohammed-V de Rabat où il suit un cursus de philosophie. Il devient professeur en 1968 à Tétouan. Sa thèse de doctorat dénonce «la misère sexuelle des travailleurs nord-africains».

En 1971, Ben Jelloun s’installe à Paris. En 1985, il se distingue avec L’Enfant de sable. Deux ans plus tard, il écrit la suite, La Nuit sacrée, et décroche le Goncourt en 1987. Dans ces deux romans, Ben Jelloun brosse un tableau qu’il veut sans concession de la société marocaine. Rien de ce qui souffre ne lui est étranger. En France, il est aussi de tous les combats et de toutes les pétitions. Il milite pour le rapprochement des peuples et contre le racisme. Qui serait contre? Ses livres connaissent donc un grand succès public. En 1997, ayant toujours eu le souci d’être compris par le plus grand nombre, il publie un livre très didactique intitulé Le racisme expliqué à ma fille qui lui vaut quelques railleries et trente-trois traductions dans le monde entier, dont l’espéranto.

Son humanisme de tous les instants fait de lui un homme couvert de décorations et d’honneurs. En 2008, lorsqu’il rejoint l’académie Goncourt, au couvert de François Nourissier, on se demande si c’est l’auteur ou le défenseur de l’humanité opprimée qui a été élu. Et l’intéressé, qu’en pense-t-il? S’il lui arrive d’avoir des accès d’immodestie, songe-t-il au Nobel de littérature ou à celui de la paix? L’homme en tout cas est devenu un notable des lettres, une figure incontournable de Saint-Germain-des-Prés, mais aussi de Monte-Carlo (il est membre du très élégant prix prince de Monaco, dont les jurés sont pour la plupart membres de l’Académie française et de l’Académie Goncourt).

Il est l’auteur aux Éditions Gallimard de romans — parmi lesquels Partir, Sur ma mère et Au pays — de récits — Jean Genet, menteur sublime et Par le feu — et d’un recueil de poèmes : Que la blessure se ferme.

6 Responses to "Tahar Ben Jelloun, à la Légation Américaine de Tanger"

  1. Mekki Asri  4 décembre 2012 at 12 h 21 min

    Les hommes, quand ils parlent de leur vie conjugale, ils absentent la femme; les femmes quand à elles, sur ce sujet, ne parlent que de leurs hommes: celà ne veut-il pas dire qu’il y a une dominance de « LUI » sur « ELLE » et que c’est à cause de cette disproportionalité qu’il s’installe une insécurité dans la vie conjugale, créant ainsi une vie infernale.
    Le silence, donc, n’est pas la solution comme le prétend quelques philosophes, mais la confrontation et la présence face à face, ce qui n’est pas toujours évident et pour tout le monde.
    Cette réflexion m’est venue après coup, après une période record de mariage plus de quarante ans, plus que celle de Rachid témoin de Tahar Benjelloun lors de sa présentation de son dernier livre »Le bonheur conjugal ».
    Cette notion d' »Amitié » est une preuve de recherche au bonheur comme le suggère Tahar Benjelloun dans son recueil et en même temps c’est une recherche à la sécurité de la femme pour pouvoir continuer à vivre ensemble.
    Si vous m’approuviez, je pourrais continuer à développer ce thème qui me tient à coeur, dont je suis le sujet.
    Mekki Asri.
    Thanks to read me!

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  2. Mekki Asri  4 décembre 2012 at 12 h 21 min

    Les hommes, quand ils parlent de leur vie conjugale, ils absentent la femme; les femmes quand à elles, sur ce sujet, ne parlent que de leurs hommes: celà ne veut-il pas dire qu’il y a une dominance de « LUI » sur « ELLE » et que c’est à cause de cette disproportionalité qu’il s’installe une insécurité dans la vie conjugale, créant ainsi une vie infernale.
    Le silence, donc, n’est pas la solution comme le prétend quelques philosophes, mais la confrontation et la présence face à face, ce qui n’est pas toujours évident et pour tout le monde.
    Cette réflexion m’est venue après coup, après une période record de mariage plus de quarante ans, plus que celle de Rachid témoin de Tahar Benjelloun lors de sa présentation de son dernier livre »Le bonheur conjugal ».
    Cette notion d' »Amitié » est une preuve de recherche au bonheur comme le suggère Tahar Benjelloun dans son recueil et en même temps c’est une recherche à la sécurité de la femme pour pouvoir continuer à vivre ensemble.
    Si vous m’approuviez, je pourrais continuer à développer ce thème qui me tient à coeur, dont je suis le sujet.
    Mekki Asri.
    Thanks to read me!

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  3. Mekki Asri  15 décembre 2012 at 13 h 24 min

    Voici une continuité de mes impressions sur le livre » La vie conjugale » de Tahar benjelloun.
    Au début de ce mois d’hiver, j’étais très ému d’avoir découvert la merveilleuse salle de conférence qui venait d’ouvrir ses portes au public culturel tangérois au sein de la délégation américaine sise Zankat America au cœur de la médina de Tanger.
    Monsieur Gerald Lotfus, le nouveau directeur de Old American Delegation and Museum, y a généreusement accueilli l’écrivain Tahar Benjelloun pour la signature de son nouveau livre intitulé « Le bonheur conjugal ». J’étais très enchanté d’y avoir rencontré un ancien compagnon de lycée dans les années 60. La dernière fois, je l’ai rencontré dans une salle de conférence à Londres pour la signature de son livre « Partir ».
    Dans les deux rencontres, j’ai gardé en mémoire deux répliques intelligentes et habiles de l’auteur, la dernière, ici à Tanger, qu’il n’avait pas de « recette » à une vie conjugale modèle en réponse à un jeune homme futur candidat au mariage ; tandis que pendant l’avant dernière rencontre, à Londres, pendant la signature de son livre « Partir », il répondait qu’il ne faisait pas de politique mais, qu’il écrivait des Romans.

    Monsieur Simon-Pierre Hamelin, le gérant de la librairie des colonnes à Tanger, présentant l’auteur était vite contrarié par le dernier qu’il ne s’agissait pas de « Malheurs » dans son recueil mais que du « Bonheur » ; c’était une manière habile à rassurer son auditoire avant d’entamer la dissection de son ouvrage « Le bonheur conjugal ».
    Que l’auteur accorde à l’homme 258 pages dans son livre et à la femme à peine une centaine, observation copiée de la critique de Nathalie Six, cela n’est-il pas suffisant pour justifier la cause même de l’installation du désaccord entre les deux partenaires.
    Dans la présentation de son livre à la délégation américaine de Tanger où j’ai assisté, je me suis amusé à chronométrer le temps que Tahar à consacré à chaque partie du livre ; le résultat était plus de 90% à l’homme « Foulane », le surnom que la femme lui a donné, cette victime qui n’a mérité dans « Le bonheur conjugal » pas moins de10%.
    Cette disproportion confirme mon introduction envoyée à Monsieur Paul Brichet, fondateur du magasine Tanger -expérience, qui approuvait mes avances qui sont encore une fois approuvées par Nathalie six qui voit qu’il n y ’a pas d’accord ni d’équilibre dans le traitement de ce sujet polémique de la vie conjugale racontée ironiquement par le romancier, en tout cas, heurusement, ce n’est qu’une « Histoire ».
    La partenaire »ELLE » appelait son mari « LUI » « Foulane » qui veut dire quelqu’un ou n’importe qui! Mon petit fils de 15ans conteste sa grand-mère, ma femme: « pourquoi tu l’appelles toujours « HOUWA »? quand tu parles de lui alors qu’il a un nom! Dieu le bénisse!
    L’auteur fait aussi référence à Picasso qui s’est marié sept fois et qui s’estimait heureux ; cette référence l’inspirait sur la situation de la vie conjugale au Maroc d’antan.
    L’auteur a introduit une mouche (au féminin) et l’a collé au nez du héros Foulan (le masculin) pendant tout le parcours du premier volet de son récit, une mouche qui gênait en permanence sans être à aucun moment gênée.
    Cette mouche, au contraire, dans le deuxième volet ; devenait le héros même du récit en représentant Amina, le nom qu’elle s’est approprié en proposant d’exprimer à travers elle sa fureur et sa colère.
    Dans les causeries où j’assistais sur le sujet de la vie conjugale, quand je suis assis au milieu de femmes (intimes bien sûr), je n’hésitais pas, pour être agréable, à dire devant elles : « Oulad El Hram Rjal ! )
    Cette interjection me rappelle le défunt écrivain Driss Chraibi qui appelait les hommes « Ould… » fils de… sans finir le reste, laissant deviner son auditoire la fin de l’interjection qui est « Hram »(poltron). Il se disait heureux d’avoir seulement deux filles dont l’une d’elles venait de rencontrer un « Ould ».
    Je vais bientôt lire ce recueil, c’est peut être, par égoïsme pour me confirmer ma thèse et pour me découvrir à ma réalité et en même temps pour me remettre en question avec ma femme, qui, pour me rassurer ou peut être pour se sécuriser elle-même, commence à me dire qu’on devient amis pour le reste de notre parcours conjugal, devinez pourquoi!
    Si je donne de l’importance à la parole généreuse et rassurante de ma femme sur cette notion sage d’Amitié que proposait l’auteur, c’est aussi grâce à l’heureuse rencontre de Benjelloun.
    Ce nom sans le vanter, me réfère à une famille Soufie à Fès qui portait le même nom. On racontait que pour être un vrai Soufi, il fallait porter la « Soufia », une écharpe en laine que seul le célèbre soufi Benjelloun pouvait en garantir la pureté de la laine.
    J’irais tout de suite en chercher une pour la dédier à ma femme signe de reconnaissance à son amitié.
    Merci Si Benjelloun !

    Répondre
  4. Mekki Asri  15 décembre 2012 at 13 h 24 min

    Voici une continuité de mes impressions sur le livre » La vie conjugale » de Tahar benjelloun.
    Au début de ce mois d’hiver, j’étais très ému d’avoir découvert la merveilleuse salle de conférence qui venait d’ouvrir ses portes au public culturel tangérois au sein de la délégation américaine sise Zankat America au cœur de la médina de Tanger.
    Monsieur Gerald Lotfus, le nouveau directeur de Old American Delegation and Museum, y a généreusement accueilli l’écrivain Tahar Benjelloun pour la signature de son nouveau livre intitulé « Le bonheur conjugal ». J’étais très enchanté d’y avoir rencontré un ancien compagnon de lycée dans les années 60. La dernière fois, je l’ai rencontré dans une salle de conférence à Londres pour la signature de son livre « Partir ».
    Dans les deux rencontres, j’ai gardé en mémoire deux répliques intelligentes et habiles de l’auteur, la dernière, ici à Tanger, qu’il n’avait pas de « recette » à une vie conjugale modèle en réponse à un jeune homme futur candidat au mariage ; tandis que pendant l’avant dernière rencontre, à Londres, pendant la signature de son livre « Partir », il répondait qu’il ne faisait pas de politique mais, qu’il écrivait des Romans.

    Monsieur Simon-Pierre Hamelin, le gérant de la librairie des colonnes à Tanger, présentant l’auteur était vite contrarié par le dernier qu’il ne s’agissait pas de « Malheurs » dans son recueil mais que du « Bonheur » ; c’était une manière habile à rassurer son auditoire avant d’entamer la dissection de son ouvrage « Le bonheur conjugal ».
    Que l’auteur accorde à l’homme 258 pages dans son livre et à la femme à peine une centaine, observation copiée de la critique de Nathalie Six, cela n’est-il pas suffisant pour justifier la cause même de l’installation du désaccord entre les deux partenaires.
    Dans la présentation de son livre à la délégation américaine de Tanger où j’ai assisté, je me suis amusé à chronométrer le temps que Tahar à consacré à chaque partie du livre ; le résultat était plus de 90% à l’homme « Foulane », le surnom que la femme lui a donné, cette victime qui n’a mérité dans « Le bonheur conjugal » pas moins de10%.
    Cette disproportion confirme mon introduction envoyée à Monsieur Paul Brichet, fondateur du magasine Tanger -expérience, qui approuvait mes avances qui sont encore une fois approuvées par Nathalie six qui voit qu’il n y ’a pas d’accord ni d’équilibre dans le traitement de ce sujet polémique de la vie conjugale racontée ironiquement par le romancier, en tout cas, heurusement, ce n’est qu’une « Histoire ».
    La partenaire »ELLE » appelait son mari « LUI » « Foulane » qui veut dire quelqu’un ou n’importe qui! Mon petit fils de 15ans conteste sa grand-mère, ma femme: « pourquoi tu l’appelles toujours « HOUWA »? quand tu parles de lui alors qu’il a un nom! Dieu le bénisse!
    L’auteur fait aussi référence à Picasso qui s’est marié sept fois et qui s’estimait heureux ; cette référence l’inspirait sur la situation de la vie conjugale au Maroc d’antan.
    L’auteur a introduit une mouche (au féminin) et l’a collé au nez du héros Foulan (le masculin) pendant tout le parcours du premier volet de son récit, une mouche qui gênait en permanence sans être à aucun moment gênée.
    Cette mouche, au contraire, dans le deuxième volet ; devenait le héros même du récit en représentant Amina, le nom qu’elle s’est approprié en proposant d’exprimer à travers elle sa fureur et sa colère.
    Dans les causeries où j’assistais sur le sujet de la vie conjugale, quand je suis assis au milieu de femmes (intimes bien sûr), je n’hésitais pas, pour être agréable, à dire devant elles : « Oulad El Hram Rjal ! )
    Cette interjection me rappelle le défunt écrivain Driss Chraibi qui appelait les hommes « Ould… » fils de… sans finir le reste, laissant deviner son auditoire la fin de l’interjection qui est « Hram »(poltron). Il se disait heureux d’avoir seulement deux filles dont l’une d’elles venait de rencontrer un « Ould ».
    Je vais bientôt lire ce recueil, c’est peut être, par égoïsme pour me confirmer ma thèse et pour me découvrir à ma réalité et en même temps pour me remettre en question avec ma femme, qui, pour me rassurer ou peut être pour se sécuriser elle-même, commence à me dire qu’on devient amis pour le reste de notre parcours conjugal, devinez pourquoi!
    Si je donne de l’importance à la parole généreuse et rassurante de ma femme sur cette notion sage d’Amitié que proposait l’auteur, c’est aussi grâce à l’heureuse rencontre de Benjelloun.
    Ce nom sans le vanter, me réfère à une famille Soufie à Fès qui portait le même nom. On racontait que pour être un vrai Soufi, il fallait porter la « Soufia », une écharpe en laine que seul le célèbre soufi Benjelloun pouvait en garantir la pureté de la laine.
    J’irais tout de suite en chercher une pour la dédier à ma femme signe de reconnaissance à son amitié.
    Merci Si Benjelloun !

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  5. Mekki Asri  26 décembre 2012 at 13 h 59 min

    Mes réflexions et mes notes sur le livre « Le bonheur conjugal » après sa lecture.

    Première partie qui est le 2ème volet du livre « Le bonheur conjugal ».

    La peur et l’insécurité s’étaient installées dès le début de ce parcours infernal de la vie conjugale de « Foulane » et de « Amina » pour un mauvais départ de ce mariage.

    Phrase-clé de la fin du livre :
    Amina dit:
    «, je m’arrangerai pour ….qu’il ne pourra pas DOUTER de ma bonne FOI »
    Ainsi le voile de Amina est tombé par terre, c’est le titre que je vais choisir pour mon écriture !

    LE VOILE EST TOMBE PAR TERRE.

    Enfin, Amina décide de prendre le pouvoir mais elle doute de son approbation par le lecteur qui, à son avis, est toujours du côté de Foulane.
    Raison de plus de la domination de « LUI » sur « ELLE » :
    Amina dit:
    , en bon Marocain convaincu de la supériorité de
    l’homme sur la femme,

    Elle se sous-estime en estimant qu’elle est de trop.
    Elle nie sa prise en otage par son conquérant elle dit:

    , c’est ma jeunesse et mon innocence qu’il a prises.

    Avez-vous remarqué que c’est à rebours que je note mes réflexions ?
    Amina vient de se libérer de son quidnaper en tenant enfin une vérité de son sauveur Lalla alors elle dit:

    , et plus jamais nous ne serons des victimes.

    Dans le récit de Amina, l’emploi du pronom « il » vient chaque deux lignes: preuve qu’elle tient à « LUI » tout en le haïssant, ce sentiment me réfère à un proverbe populaire ; « Ma nhebbek Ma nstaghna alik » qui veut dire : Ni T’aime Ni Me dépasse de Toi !
    Amina dit n’avoir jamais trompé son mari malgré le soupçon de celui- là envers elle.
    Amina aime son mari qui n’est qu’un violent menteur.
    Amina, après avoir trouvé dans la poubelle de son atelier deux préservatifs pleins de sperme ose lui cracher des vérités en face : elle lui répond à sa demande:

    —qu’est-ce-qu’il y a à dîner ?

    sa réponse osée:

    — « Des capotes anglaises à la sauce blanche pourrie, avec des cheveux d’ange mélangés à de la sueur et quelques gouttes de Channel 5. »

    Chapeau Amina pour cette attitude saine et sereine.
    Amina fait rappel dans son récit à une civilisation Marocaine plus qualifiée et plus juste, dont elle dépend, celle des anciens habitants du Maroc comme les berbères qui donnent le droit à la femme de partager tous les biens de son mari, en union comme en séparation, car, comme elle le note :

    Il était mesquin, petit, …il oublie…que le succès est arrivé à partir du moment où nous sommes rencontrés, …que sa vie et sa carrière ont prospéré avec notre mariage.

    Amina approuve ma thèse de départ citée tout en haut à la première ligne :

    …à aucun moment je ne suis nommé par mon prénom ou mon nom dans ce manuscrit…Pour lui, je ne suis rien…

    Grand ratage, je ne suis pas née mauvaise, c’est ainsi que Amina s’identifie à une mouche quelconque pour ennuyer son homme qui n’est en vérité pas « son » homme mais l’homme de toutes les autres à commencer par sa mère et ses deux sœurs, deux sorcières.

    Une mouche, çà ne vaut rien….mais çà ennuie…

    Amina, convaincue par la désapprobation du lecteur masculin, se met dans la peau d’un insecte répugnant et redoutable pour éveiller en lui ses « !!! ..ABUS… !!! »

    Deuxième partie qui le premier volet du livre : « Le bonheur conjugal ».

    J’ai fais exprès de noter mes réflexions à rebours pour valoriser cette femme souvent oubliée ou négligée, non pas pour faire plaisir ou pour me vanter devant les femmes mais par conviction, car j’ai des filles et une femme superbes avec lesquelles je ne suis pas sûr d’être juste.

    Foulane se cache le visage par un journal pour ne pas voir la vérité en face.

    Belle introduction, n’est ce pas ?

    Si j’avais les moyens de traduire ce merveilleux livre de Benjelloun en une pièce de théâtre, j’aurais procédé de la même façon à fermer les rideaux à rebours. Ainsi, mon rideau de théâtre ne serait pas noir mais serait représenté par un gigantesque voile de femme très transparent pour montrer le VRAI visage de l’Abuseur qu’est ce Foulane.

    Pour réussir une pièce de théâtre, on a cette odieuse habitude de dire :
    « MERDE » !

    Finalement, je ne trouve pas grand-chose à dire sur cette partie en feuilletant les pages de l’homme qui aimait trop les femmes, car mes notes deviennent rares et pauvres.

    Un proverbe populaire me traduit cette entrée du CHAPITRE XXV du livre qui est entre mes mains :

    « Dans le mariage, si l’un des deux est sage, les deux sont heureux ».

    Le proverbe dit :
    « Si tu vois deux ensembles, sache que le poids est sur l’un d’eux ».

    J’arrive enfin à trouver quelque chose à dire de Foulane.

    Foulane trouve sa femme adorable avec le monde entier, sauf avec lui qui est son époux !
    Plus loin, il avoue qu’il est l’unique responsable de sa défaite. Il est quand même serein !
    Il parle aussi de victimes, de cœur de métal, de vengeance, de kifs, de fuite de l’enfer, cet enfer qui lui fait si peur, mais il oublie qu’il tient entre ses mains toutes les clés de cet enfer, considérant les femmes comme des objets.
    !!!S’il avait retenu cette mise en garde des femmes !!! »

    «Prenez soin de vos femmes et de vos enfants »!; un dicton dont j’ai omis la provenance.

    Sinon, ils seront votre enfer !

    Foulane se doute :
    « Suis-je vraiment le monstre et le pervers qu’elle dit « ?

    Foulane met en doute le partage de l’héritage qui accorde une demi-part à la femme quand le garçon jouit d’une part entière. Il regrette que la loi musulmane ne fût pas changée par les théologiens.

    Mon avis personnel me dicte que c’est là la fuite de Foulane ( Ben Feltane ) à la nature humaine qui, non pas qu’elle donne le privilège au garçon mais qu’elle le met l’obligation à non pas dominer son âme sœur mais de la protéger et d’en prendre soin.

    La double part, à mon avis, est une demande à un double effort à fournir par le mâle devant les difficultés que rencontrent les deux partenaires dans la corvée de cette vie !

    Un dicton approuve mon avancée : Les hommes sont plus tenaces, évitant des adjectifs qui pourraient donner une mauvaise interprétation à ce dicton ;

    « الرجال قوامون على النساء».

    Foulane se lamente de l’absence répétée de sa femme. Il ne se rend pas compte qu’elle lui laisse le champ libre.

    Conclusion:

    « Lui » est le dominant, « ELLE » la dominée.

    Mieux vaut dire:

    « HAGRA »

    Je me présente au lecteur, je suis un professeur d ‘arts plastiques en retraite, cette matière qui me donne cette capacité de renverser la planche pour voir l’autre côté des choses. Souvent, je ne me déçoit pas: j’espère ne pas vous déranger!
    Mekki Asri qui m’intêresse à la « DEPERDITION »

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  6. Mekki Asri  26 décembre 2012 at 13 h 59 min

    Mes réflexions et mes notes sur le livre « Le bonheur conjugal » après sa lecture.

    Première partie qui est le 2ème volet du livre « Le bonheur conjugal ».

    La peur et l’insécurité s’étaient installées dès le début de ce parcours infernal de la vie conjugale de « Foulane » et de « Amina » pour un mauvais départ de ce mariage.

    Phrase-clé de la fin du livre :
    Amina dit:
    «, je m’arrangerai pour ….qu’il ne pourra pas DOUTER de ma bonne FOI »
    Ainsi le voile de Amina est tombé par terre, c’est le titre que je vais choisir pour mon écriture !

    LE VOILE EST TOMBE PAR TERRE.

    Enfin, Amina décide de prendre le pouvoir mais elle doute de son approbation par le lecteur qui, à son avis, est toujours du côté de Foulane.
    Raison de plus de la domination de « LUI » sur « ELLE » :
    Amina dit:
    , en bon Marocain convaincu de la supériorité de
    l’homme sur la femme,

    Elle se sous-estime en estimant qu’elle est de trop.
    Elle nie sa prise en otage par son conquérant elle dit:

    , c’est ma jeunesse et mon innocence qu’il a prises.

    Avez-vous remarqué que c’est à rebours que je note mes réflexions ?
    Amina vient de se libérer de son quidnaper en tenant enfin une vérité de son sauveur Lalla alors elle dit:

    , et plus jamais nous ne serons des victimes.

    Dans le récit de Amina, l’emploi du pronom « il » vient chaque deux lignes: preuve qu’elle tient à « LUI » tout en le haïssant, ce sentiment me réfère à un proverbe populaire ; « Ma nhebbek Ma nstaghna alik » qui veut dire : Ni T’aime Ni Me dépasse de Toi !
    Amina dit n’avoir jamais trompé son mari malgré le soupçon de celui- là envers elle.
    Amina aime son mari qui n’est qu’un violent menteur.
    Amina, après avoir trouvé dans la poubelle de son atelier deux préservatifs pleins de sperme ose lui cracher des vérités en face : elle lui répond à sa demande:

    —qu’est-ce-qu’il y a à dîner ?

    sa réponse osée:

    — « Des capotes anglaises à la sauce blanche pourrie, avec des cheveux d’ange mélangés à de la sueur et quelques gouttes de Channel 5. »

    Chapeau Amina pour cette attitude saine et sereine.
    Amina fait rappel dans son récit à une civilisation Marocaine plus qualifiée et plus juste, dont elle dépend, celle des anciens habitants du Maroc comme les berbères qui donnent le droit à la femme de partager tous les biens de son mari, en union comme en séparation, car, comme elle le note :

    Il était mesquin, petit, …il oublie…que le succès est arrivé à partir du moment où nous sommes rencontrés, …que sa vie et sa carrière ont prospéré avec notre mariage.

    Amina approuve ma thèse de départ citée tout en haut à la première ligne :

    …à aucun moment je ne suis nommé par mon prénom ou mon nom dans ce manuscrit…Pour lui, je ne suis rien…

    Grand ratage, je ne suis pas née mauvaise, c’est ainsi que Amina s’identifie à une mouche quelconque pour ennuyer son homme qui n’est en vérité pas « son » homme mais l’homme de toutes les autres à commencer par sa mère et ses deux sœurs, deux sorcières.

    Une mouche, çà ne vaut rien….mais çà ennuie…

    Amina, convaincue par la désapprobation du lecteur masculin, se met dans la peau d’un insecte répugnant et redoutable pour éveiller en lui ses « !!! ..ABUS… !!! »

    Deuxième partie qui le premier volet du livre : « Le bonheur conjugal ».

    J’ai fais exprès de noter mes réflexions à rebours pour valoriser cette femme souvent oubliée ou négligée, non pas pour faire plaisir ou pour me vanter devant les femmes mais par conviction, car j’ai des filles et une femme superbes avec lesquelles je ne suis pas sûr d’être juste.

    Foulane se cache le visage par un journal pour ne pas voir la vérité en face.

    Belle introduction, n’est ce pas ?

    Si j’avais les moyens de traduire ce merveilleux livre de Benjelloun en une pièce de théâtre, j’aurais procédé de la même façon à fermer les rideaux à rebours. Ainsi, mon rideau de théâtre ne serait pas noir mais serait représenté par un gigantesque voile de femme très transparent pour montrer le VRAI visage de l’Abuseur qu’est ce Foulane.

    Pour réussir une pièce de théâtre, on a cette odieuse habitude de dire :
    « MERDE » !

    Finalement, je ne trouve pas grand-chose à dire sur cette partie en feuilletant les pages de l’homme qui aimait trop les femmes, car mes notes deviennent rares et pauvres.

    Un proverbe populaire me traduit cette entrée du CHAPITRE XXV du livre qui est entre mes mains :

    « Dans le mariage, si l’un des deux est sage, les deux sont heureux ».

    Le proverbe dit :
    « Si tu vois deux ensembles, sache que le poids est sur l’un d’eux ».

    J’arrive enfin à trouver quelque chose à dire de Foulane.

    Foulane trouve sa femme adorable avec le monde entier, sauf avec lui qui est son époux !
    Plus loin, il avoue qu’il est l’unique responsable de sa défaite. Il est quand même serein !
    Il parle aussi de victimes, de cœur de métal, de vengeance, de kifs, de fuite de l’enfer, cet enfer qui lui fait si peur, mais il oublie qu’il tient entre ses mains toutes les clés de cet enfer, considérant les femmes comme des objets.
    !!!S’il avait retenu cette mise en garde des femmes !!! »

    «Prenez soin de vos femmes et de vos enfants »!; un dicton dont j’ai omis la provenance.

    Sinon, ils seront votre enfer !

    Foulane se doute :
    « Suis-je vraiment le monstre et le pervers qu’elle dit « ?

    Foulane met en doute le partage de l’héritage qui accorde une demi-part à la femme quand le garçon jouit d’une part entière. Il regrette que la loi musulmane ne fût pas changée par les théologiens.

    Mon avis personnel me dicte que c’est là la fuite de Foulane ( Ben Feltane ) à la nature humaine qui, non pas qu’elle donne le privilège au garçon mais qu’elle le met l’obligation à non pas dominer son âme sœur mais de la protéger et d’en prendre soin.

    La double part, à mon avis, est une demande à un double effort à fournir par le mâle devant les difficultés que rencontrent les deux partenaires dans la corvée de cette vie !

    Un dicton approuve mon avancée : Les hommes sont plus tenaces, évitant des adjectifs qui pourraient donner une mauvaise interprétation à ce dicton ;

    « الرجال قوامون على النساء».

    Foulane se lamente de l’absence répétée de sa femme. Il ne se rend pas compte qu’elle lui laisse le champ libre.

    Conclusion:

    « Lui » est le dominant, « ELLE » la dominée.

    Mieux vaut dire:

    « HAGRA »

    Je me présente au lecteur, je suis un professeur d ‘arts plastiques en retraite, cette matière qui me donne cette capacité de renverser la planche pour voir l’autre côté des choses. Souvent, je ne me déçoit pas: j’espère ne pas vous déranger!
    Mekki Asri qui m’intêresse à la « DEPERDITION »

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