Claude Viallat à la Galerie Delacroix

Claude Viallat expose ses dernières oeuvres à la Galerie Delacroix du 25 janvier au 24 février 2013. Une première en solo. Il était déjà venu à la Galerie en 1999 avec trois autres artistes.

Parallélement à cet événement, une expo photos signées Jean-Pierre Loubat à la Galerie Artingis présente Claude Viallat dans son atelier du sud de la France.

Claude Viallat à droite renseigne un visiteur de l'exposition

Claude Viallat est né à Nîmes en 1936. Membre fondateur de Supports/Surfaces, son oeuvre en incarne l’esthétique. Il en poursuit sans relâche l’expérimentation constitutive. Son travail, terme que la théorie Supports/Surfaces oppose à art ou création artistique, est fondé sur la répétition d’une forme simple fonctionnant comme un logo. Mais la forme, soi-disant trouvée par hasard, dont l’apposition sur un support découlerait des jeux décoratifs de l’habitat méditerranéen, n’est pas indéfinie, comme on l’a trop dit ou trop écrit. Il s’agit d’une forme organique aux signifiés indéniablement anthropomorphiques. Son usage permet donc, la déconstruction du tableau en ses constituants matériels effectuée, de reprendre, comme à l’origine, le travail de la peinture, d’organiser la navette dialectique entre la pratique et la théorie.

Découvrez les oeuvres de Claude Viallat exposées à la Galerie Delacroix jusqu'au 24 février 2013

C’est, depuis 1966, sur des supports de toile libre que ne structure plus un châssis que Claude Viallat appose sa forme. C’est la matière du support imprégné qui donne à la forme, en fonction de son tissage, de sa texture, un contour plus ou moins net, une intensité de ton plus ou moins forte. L’art de Claude Viallat se caractérise par la somptuosité de la couleur qui l’impose comme l’un des grands coloriste de l’histoire de la peinture occidentale.

Vernissage de la première exposition de Claude Viallat à la Galerie Delacroix de Tanger le vendredi 25 janvier 2013

Les oeuvres de Claude Viallat ont été exposées dans la plupart des lieux d’Europe, d’Amérique et d’Asie dédiés à la présentation de l’art moderne et contemporain, et figurent dans la plupart des grandes collections publiques et privées.

Viallat répètent de façon neutre le même motif…

Supports/surfaces

En juin 1969, lors d’une exposition au musée du Havre intitulée « La peinture en question », Vincent Bioulès, Louis Cane, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Valensi, Bernard Pagès et Claude Viallat déclarent :

« L’objet de la peinture, c’est la peinture elle-même et les tableaux exposés ne se rapportent qu’à eux-mêmes. Ils ne font point appel à un « ailleurs » (la personnalité de l’artiste, sa biographie, l’histoire de l’art, par exemple). Ils n’offrent point d’échappatoire, car la surface, par les ruptures de formes et de couleurs qui y sont opérées, interdit les projections mentales ou les divagations oniriques du spectateur. La peinture est un fait en soi et c’est sur son terrain que l’on doit poser les problèmes. Il ne s’agit ni d’un retour aux sources, ni de la recherche d’une pureté originelle, mais de la simple mise à nu des éléments picturaux qui constituent le fait pictural. D’où la neutralité des œuvres présentées, leur absence de lyrisme et de profondeur expressive. »

Sur le plan formel, Claude Viallat résume clairement leurs travaux :

« Dezeuze peignait des châssis sans toile, moi je peignais des toiles sans châssis et Saytour l’image du châssis sur la toile. »

Le groupe Supports/Surfaces fut un mouvement éphémère : la première exposition se tient en 1969 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Elle regroupe des artistes privilégiant la pratique de la peinture qui interroge ses composants élémentaires.

Remettant en question les moyens picturaux traditionnels, ces artistes associent à cette recherche une réflexion théorique et un positionnement politique au sein de la revue Peinture-Cahiers théoriques. Des dissensions apparaissent entre les membres du groupe et la scission arrive dès 1972.

On peut considérer que Supports/Surfaces représente le dernier, bien que tardif, mouvement d’avant-garde français, dans l’histoire de la modernité et clôt définitivement ce cycle.

Paul Brichet

2 Responses to "Claude Viallat à la Galerie Delacroix"

  1. Massimo  4 décembre 2013 at 13 h 53 min

    Bonjour avez vous a Claude viallat 1970-1980 ?
    Merci

    Répondre
  2. Massimo  4 décembre 2013 at 13 h 53 min

    Bonjour avez vous a Claude viallat 1970-1980 ?
    Merci

    Répondre

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