Mohamed Mrabet, témoin des années 60

Un événement majeur et inédit chez Artingis, grande rétrospective de Mohamed Mrabet.

Mohamed Mrabet, aujourd’hui âgé de 76 ans, offrira au public, une rétrospective d’un travail de toute une vie, avec comme écrin,

« La Galerie Artingis » qui lui rend l’hommage culturel et la reconnaissance qu’il mérite du 23 novembre au 23 décembre.

Près de 100 tableaux seront exposés, un bilan aussi exhaustif que possible du cheminement et de l’évolution de cet artiste.

Bien connu des collectionneurs avertis, les tableaux de Mrabet sont conservés et exposés en permanence dans des collections prestigieuses à travers le monde et au Maroc.

On peut les admirer dans des musées prestigieux comme le musée Guggenheim à New York aussi bien qu’à Tanger au Musée de la Légation Américaine.

Son œuvre est également présente dans des collections privées d’excellence comme celle de Mick Jagger ou Tennessee Williams…

Une exposition à ne manquer sous aucun prétexte

Une peinture inventive, colorée et vivante qui ne laisse jamais  indifférent.

Artingis: 11 rue Khalid Ibn Oualid (ex. rue Velazquez). Tanger
Tel: +212 (0) 5 39 33 04 25   –   www.artingis.com

Pour Mrabet, l’art est devenu le moyen d’expression naturel

Mohamed Mrabet, dont la famille au nom fort répandu à Tanger, originaire du Rif et descendue à Tanger est un des derniers rescapés de la grande époque artistique qu’à connue la ville dans les années 60 et 70.

Bowles et Mrabet

Révélé par l’américain Paul Bowles, qui fut d’abord compositeur puis écrivain, sorte d’aristocrate culturel et véritable pape de la contre-culture américaine qui déferla sur Tanger à cette époque, Mrabet commence par enregistrer des histoires populaires aux accents fantastiques qui captivent toute cette intelligentsia; des contes que Bowles transcrira et fera éditer, d’abord aux Etats-Unis, puis traduire : L’Amour pour quelques cheveux (1967), Le Citron et M’haschich (1969).

Parallèlement, il dessine puis peint, sans relâche. Le kif, qu’il a toujours fumé abondamment, accompagne son imagination débordante… D’abord au stylo ou au crayon, puis au pinceau, c’est tout un univers fantasmagorique que ses œuvres nous révèlent: dans des entrelacs complexes, on reconnaît des figures tribales ou des sortes de monstres aquatiques dans le genre scolopendres ou serpents à plumes qui font écho autant à ses origines de la tribu montagnarde des Beni Ouriaghel qu’à sa proximité actuelle avec la mer, devenue l’élément clé de son œuvre. Cette fantasmagorie se déploie dans son livre « Stories de Tanger »: recueil d’histoires vraies ou imaginaires agrémenté d’une quarantaine de dessins et écrit cette fois avec la complicité littéraire de Simon-Pierre Hamelin, qui dirige également la fameuse librairie des Colonnes.

Mrabet a déjà exposé dans de nombreux pays : Espagne, France, Belgique ainsi qu’à New York et San Francisco dès 1970.

Né à Tanger en 1936, il fréquente à peine une école coranique avant d’exercer des petits boulots, de pêcheur à garçon ou porteur… Il se lie alors à des Américains qu’il finira même par suivre dans leur pays; il connaît ensuite un retour difficile au Maroc. Il commence à dessiner dès 1959, puis c’est la rencontre déterminante avec Jane et Paul Bowles que Mrabet, reconnaissant, assistera jusqu’à la fin de sa vie en 1999 (Mrabet raconte son autobiographie dans « Look and move on », éditions Devillez-2000).

Quasi analphabète au départ, à l’instar de son alter ego en écriture, Mohamed Choukri, l’art est devenu pour lui le moyen d’expression naturel; c’est dire à quel point l’engouement intellectuel dont il est à nouveau l’objet, le touche peu, lui qui n’aspire qu’à la tranquillité:  continuer à peindre et dessiner, ou bien, entre un bon « sebsi » (pipe à kif) et une partie de pêche, nous raconter sa vie à la fois simple et extraordinaire depuis sa maison de Souani, un quartier banal et populaire de Tanger qui reste, pour lui, la plus belle ville du monde…

Quelques publications de Mohamed Mrabet traduites en français:
Le Poisson conteur et autres stories de Tanger , Ed. Le Bec en l’Air, 2006.
Look and move on , Ed. Devillez Didier, 2000.
M’Haschich , Ed.Esprit frappeur, 1998.
Pour l’amour de quelques cheveux, Ed. Devillez Didier, 1997.
Le Grand miroir , Ed. Christian Bourgois, 1989.
Cinq regards , Ed. Christian Bourgois, 1989.
Le Citron , Ed. Christian Bourgois, 1989.

TGW

9 Responses to "Mohamed Mrabet, témoin des années 60"

  1. Ivan Monème  15 novembre 2012 at 21 h 41 min

    Je me souviens de l’intervention de Mrabet à Tanger devant un parterre de collégiens émus par le témoignage du peintre-écrivain racontant comment, ne sachant pas écrire, il dictait ses livres à une personne qui les mettait ensuite en forme et prenait parfois l’initiative de corriger quelques passages. « Ce n’est pas ce que j’ai écrit » disait Mrabet.
    Mrabet.
    Un poète.

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  2. Ivan Monème  15 novembre 2012 at 21 h 41 min

    Je me souviens de l’intervention de Mrabet à Tanger devant un parterre de collégiens émus par le témoignage du peintre-écrivain racontant comment, ne sachant pas écrire, il dictait ses livres à une personne qui les mettait ensuite en forme et prenait parfois l’initiative de corriger quelques passages. « Ce n’est pas ce que j’ai écrit » disait Mrabet.
    Mrabet.
    Un poète.

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  3. Martin  19 novembre 2012 at 13 h 21 min

    Mrabet est le dernier grand artiste vivant depuis la beat génération. Bravo à Artingis et merci à Tanger expérience

    Répondre
  4. Martin  19 novembre 2012 at 13 h 21 min

    Mrabet est le dernier grand artiste vivant depuis la beat génération. Bravo à Artingis et merci à Tanger expérience

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  5. RGERZ  8 janvier 2013 at 11 h 31 min

    Je crois que Mrabet est un écrivain oral
    Les vrais écrivains sont les pêcheurs de tanger qui s’installait dnas la medina dans les cafés de tangis etc et racontaient des histoires le soir
    Dans une certaine mesure Mrabet rencontrait paul bowles et jean à tanger dans une place appelé sour meagazine
    Alors Mrabet fumait le sebsi c’est à dire du kif dans une pipe à la marocaine appelé Sebsi Il a fait gouté la belle odeur du kif avec une bouffé à PAUL bOWLS AM2RICA1IN AVENTURIER A LA RECHERCHE d’une auberge ou il pourra écrire sesrécits riche de ses gens conteurs qui racontent des histoires
    C’et à tanger la ville D4HERCULE QU4IL A TROUVE SA CAGE OUVERTE SUR LA MER

    Répondre
  6. RGERZ  8 janvier 2013 at 11 h 31 min

    Je crois que Mrabet est un écrivain oral
    Les vrais écrivains sont les pêcheurs de tanger qui s’installait dnas la medina dans les cafés de tangis etc et racontaient des histoires le soir
    Dans une certaine mesure Mrabet rencontrait paul bowles et jean à tanger dans une place appelé sour meagazine
    Alors Mrabet fumait le sebsi c’est à dire du kif dans une pipe à la marocaine appelé Sebsi Il a fait gouté la belle odeur du kif avec une bouffé à PAUL bOWLS AM2RICA1IN AVENTURIER A LA RECHERCHE d’une auberge ou il pourra écrire sesrécits riche de ses gens conteurs qui racontent des histoires
    C’et à tanger la ville D4HERCULE QU4IL A TROUVE SA CAGE OUVERTE SUR LA MER

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  7. m'rabet  9 mars 2013 at 5 h 46 min

    comme vous le voyez je port le meme nom et prénom tres etonné par la resemblance avec feu mon pere peut etre sontils de la meme famille, mon pere est aussi né a tanger

    Répondre
  8. m'rabet  9 mars 2013 at 5 h 46 min

    comme vous le voyez je port le meme nom et prénom tres etonné par la resemblance avec feu mon pere peut etre sontils de la meme famille, mon pere est aussi né a tanger

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  9. Alvin Stanley Grant  17 mars 2018 at 18 h 30 min

    Great man, I enjoyed our meeting at your house! The black Gentleman from Gibraltar, Stanley your daughters friend. I hope she is well, also laraby. May God bless you all! Stan!

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