Puisqu’on vous dit que c’est possible!

Symposium, recherche et projections à la Cinémathèque de Tanger

La Cinémathèque de Tanger abritera du 23 au 25 Mars prochain, le colloque  « Puisqu’on vous dit que c’est possible », qui se veut une mise en perspective des luttes ouvrières des années 70 en France en regard de l’actualité internationale depuis les révolutions arabes, le mouvement du 20 février au Maroc, jusqu’au différentes actions des Indignés ou Occupy Wall Street.

Il revient également sur l’émergence et de diffusions alternatives dans un contexte de lutte.

« Puisqu’on vous dit que c’est possible », cherche à montrer la porosité des champs de la représentation de l’art et de l’histoire.

Organisé par l’ISBA – Institut supérieur des beaux-arts de Besançon /Franche-Comté

en partenariat avec la Cinémathèque de Tanger, l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre (Bruxelles) et l’Institut National des Beaux-arts de Tétouan et la participation de la HEAD – Haute Ecole d’art et de Design de Genève.

Sous la direction de Stéphanie Jamet-Chavigny, Matthieu Laurette et Philippe Terrier-Hermann

en association avec Léa Morin et Malika Chaghal.

Philippe Terrier-Hermann, Stéphanie Jamet-Chavigny, Matthieu Laurette

Professeurs associés :

Hervé Charles, artiste et chef d’atelier du département photographie à La Cambre ENSAV

Bruno Serralongue, artiste et professeur à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève

PROGRAMME :

Samedi 23 mars 2013

De la représentation de Tanger à la représentation des luttes au Maroc

– 14h Projection du film Mirage (1979, 100’) de Ahmed Bounanani et Vues du Grand Socco et Petit Socco de Gabriel Veyre (1936, 7’)

– 16h Ouverture du colloque et accueil des participants par Yto Barrada, artiste et fondatrice de la Cinémathèque de Tanger, Caroline Mierop, directrice de l’ENSAV

– 16h20 Présentation du projet par Stéphanie Jamet-Chavigny, Matthieu Laurette et Philippe Terrier-Hermann, professeurs à l’ISBA

– 16h40 Yto Barrada, artiste et fondatrice de la Cinémathèque de Tanger

Mounira Bouzid El Alami, co-fondatrice de l’association Darna à Tanger

– 19h30 dîner / cocktail

– 21h Projections :

Sur la planche (2012, 106’) de Leïla Kitani

Hand-Me-Downs (2011, 15’) de Yto Barrada

– 23h soirée concert

Dimanche 24 mars 2013 :

Représenter un territoire comme acte politique

– 10h Guillaume Le Gall, maître de conférences Université de Paris – Sorbonne-Paris IV

– 11h Dork Zabunyan, maître de conférences en études cinématographique université Lille III

– 12h Catherine David, conservatrice et commissaire d’exposition

– 13h Déjeuner

– 14h30 discussion avec Zahia Rahmani, écrivain et historienne

– 15h30 Stefano Savona, Simohammed Fettaka, Omar Mahfoudi et Ali Essafi

Présentation d’extraits de films. Le vote (2009, 50’) de Simohammad Fettaka et Omar Mahfoudi,

Wanted (2011, 27’), Général, Nous voilà (1997, 1h) Le silence des champs de Betterave (2004, 52’) d’Ali Essafi

– 18H table ronde avec l’ensemble des participants

– 19h30 Dîner

21h Projection :

Traversée, (2012) Projection/7 portraits de Valérie Jouve

Place Tahrir (2011, 52’) de Stefano Savona

Lundi 25 mars 2013

Esthétique de la lutte / Des Résistances

– 10h Lip : Monique (1973, 30’) de Carole Roussopoulos

– 10h30 Hélène Fleckinger, maître de conférences en Histoire du cinéma à l’Université Paris 8- Vincennes-Saint-Denis

– 11h30 Frank Georgi, maître de conférences en Histoire contemporaine à l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne.

– 12h30 déjeuner

– 14h Bruno Serralongue, professeur à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève

– 15h Christine Van Assche, directrice du département Nouveaux Médias au Musée national d’art moderne-Centre Pompidou avec des extraits des vidéos de la collection de Chris Marker, Isaac Julien, Anonyme iranien, Erkan. Ozgen, Halida Boughriet, Liu Wei

– 18h table ronde et discussion de clôture

– 19h30 Dîner

– 21h Projection

Avec le sang des autres (1974, 56’) Bruno Muel

Puisqu’on vous dit que c’est possible (1973, 47’) de Chris Marker

Puisqu’on vous dit que c’est possible

Un film de Chris Marker

1973 • France • Documentaire • 47 min • 16 mm, Béta numérique, Dvd • VF

En 1973, après l’échec des négociations salariales avec la direction des usines des montres Lip, les ouvriers se mettent en grève. Ils séquestrent la direction et en appellent au gouvernement. Au bout de quelques jours ils décident de s’approprier l’entreprise et reprennent le travail en autogestion.

« Ce film est le CINE TRACT le plus abouti puis qu’il fut réalisé pour appeler à la marche sur Besançon (qui malgré la pluie battante fut une grande réussite). Il se termine fin aout 73 sur des images de la concentration militante au Larzac (lutte contre l’agrandissement d’un camp militaire).

On peut dire que c’est une œuvre collective, montée par Chris MARKER en une semaine avec des dons de plusieurs cinéastes liés (ou pas) aux Groupes Medvedkine. » (Roger Journot, CCPPO)

3 Responses to "Puisqu’on vous dit que c’est possible!"

  1. genevieve brichet  16 mars 2013 at 15 h 23 min

    j’ai aimé le militantisme cinématographique de Chris Marker qui a bercé ma jeunesse. ce film court, issu d’un collectif animé par Chris, que va diffuser la cinémathèque est quasi introuvable et ce sera avec plaisir que je le verrai. Dommage que Chris Marker ne soit plus là pour nous le commenter!

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  2. genevieve brichet  16 mars 2013 at 15 h 23 min

    j’ai aimé le militantisme cinématographique de Chris Marker qui a bercé ma jeunesse. ce film court, issu d’un collectif animé par Chris, que va diffuser la cinémathèque est quasi introuvable et ce sera avec plaisir que je le verrai. Dommage que Chris Marker ne soit plus là pour nous le commenter!

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  3. journot roger  2 septembre 2019 at 11 h 27 min

    Chris ne commentait jamais son travail…mais retouchait parfois ses films.
    Ce film sur LIP, fut important pour lui, il fut très ému de la confiance que lui accordèrent tous les syndicats engagés dans le conflit…cette demande de montage du ciné-tract honora son intégrité intellectuelle.
    Mais il fut bien seul pour effectuer le travail, il fit appel à Pol Cèbe, militant CGT qualifiable de pur et dur. Il accepta volontiers de l’aider, bien que, dans cette aventure syndicale; la CFDT en accord avec le Comité d’action, essayait de réduire les positions du plus grand syndicat Français.
    voir un autre film « LIP, réalités de la lutte ».

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