Tanjazz 2019, une édition des 20 ans exceptionnelle.

Tanjazz fêtra ses 20 ans d’existence et quelle existence, du 15 au 22 septembre 2019. Quelle aventure! Nous la devons à Philippe Lorin et à toutes celles et ceux qu’il a entrainés dans le grand tourbillon musical de Tanger.

tanjazz-2019

En septembre 2000, un festival nouveau né poussait ses premiers cris sur la petite scène ouverte de la Mendoubia. Aujourd’hui, l’enfant timide est devenu un adulte solide : l’un des événements emblématiques de la nouvelle ère musicale marocaine qui s’apprête à célébrer sa 20ème édition.

Vingt ans que Tanjazz fêtera du 15 au 22 septembre 2019, « entouré de ceux qui t’aiment et ceux qui t’ont accompagné tout au long de ta vie » comme l’a promis son créateur, Philippe Lorin, dans une dédicace signée « ton papa », en exergue du site du festival.

Et parce que, quand on aime on ne compte pas, l’édition des 20 ans sera exceptionnelle à plusieurs titres.

Par sa durée d’abord : du dimanche 15 au dimanche, c’est à dire sur huit jours complets c’est à dire deux fois la taille d’un Tanjazz « normal » ;

Par sa programmation aussi qui a fait le choix de réinviter la famille : 28 artistes ou formations ayant déjà été plébiscités sur les scènes de Tanjazz, dont certains sont devenus têtes d’affiches après avoir été découverts à Tanger ;

Par la volonté ensuite de rayonner dans la ville, plus encore qu’à l’accoutumée, puisqu’en plus de l’incontournable Palais Moulay Hafid, cœur battant du festival qui ouvrira ses portes à partir du jeudi 19 septembre, de nouveaux lieux résonneront des rythmes d’un jazz toujours éclectique : le paisible jardin du musée de la Kasbah pour des concerts en après-midi, la moderne gare TGV et le vibrant Tanger City Mall, l’espace d’animation culturelle Tabadoul, ainsi que les hôtels partenaires Barcelò, Mövempick ou Continental.

Last but not least, à l’heure où nous bouclons ces lignes, les derniers aménagements sont en cours de validation pour un retour de la scène quotidienne gratuite, dite BMCI Ville, au sein de la Mendoubia, lieu de naissance de Tanjazz. Cette résidence du Mendoub, autrefois close de hauts murs, est devenue entretemps un immense jardin public ouvert à tous, poumon vert de la médina. Ce serait un beau retour aux origines pour le festival !

La billetterie en ligne est d’ores et déjà ouverte sur le site www.tanjazz.org avec un full pass au prix de 1.000 DH pour la totalité des spectacles du palais, mais aussi des pass quotidiens proposés à 200 DH le jeudi et le dimanche, 300 le vendredi et 400 DH le samedi.

Le programme y est aussi parfaitement détaillé, avec photos, vidéos, biographie des artistes, revues de presse, activités en off, liens avec les festivals partenaires, etc…

Une conférence de presse sera programmée début septembre afin de présenter aux médias les principaux temps forts de cette vingtième édition.

Focus sur la programmation

Ils sont venus, ils sont tous là !…

« Ils sont tous, ou presque, déjà venus à Tanger. Le public les y a découverts, applaudis, plébiscités et, souvent, à souhaité les revoir », explique Philippe Lorin. Avec un œil dans le rétroviseur, feuilletons ensemble les principaux points chauds du programme 2019.

Fouad Hani en première ligne
Fouad Hani en première ligne

Dimanche 15 septembre, c’est le Marocain Fouad Hani, qui aura l’honneur d’ouvrir ce 20ème festival et la scène gratuite BMCI Ville, toujours fidèle à son style « bambaraouia » cool et dansant, après un premier passage en 2008 (à l’époque où le festival avait lieu en juin…)

Dès le lundi, Wab fera monter la pression avec sa Funky Machine et son talent d’human beatboxer déjà aperçu en 2011.

Le mardi, les quatre baroudeurs d’Awek, passés par là en 2012, reposeront les fondamentaux du blues sur la scène gratuite, diront la messe au Tabadoul, puis se lâcheront en fin de semaine au Palais, sur la scène Skoda.

On les a vus, on les a adorés et on en veut encore : la volcanique Sylvia Howard et The Black Label Quintet, joyeuse troupe d’abonnés du Tanjazz toujours prêts à faire tricoter les gambettes des amateurs de danse seront les stars de la « Grande soirée d’avant première » proposée mercredi à 21h au Barcelò.

Silvia Howard

En 2011, ils avaient fait le show avec leur swing pétillant et coloré : The Jiver Aces, incroyables talents britanniques, après s’être produits devant la Reine, sauront de nouveau faire danser les foules, tant sur la scène gratuite du mercredi que plus tard dans la semaine au chic club Audi. On les reverra vendredi scène Volkswagen.

Pour Circular Time, syndicat newyorkais de bêtes de studio, ce sera leur 3ème fois qu’ils mettront le feu au Détroit avec leur funk torride. Les amateurs les attendent de pied ferme, jeudi sur BMCI Ville, vendredi au jardin du musée de la Kasbah et dimanche en clôture.

L’Italien Nico Morelli ouvrira le programme du Palais Moulay Hafid, jeudi 20h, scène BMCI Palais : découverte de l’édition 2000 avec son piano subtil, ses impros aériennes et ses fusions folkisantes, il fut qualifié, l’année suivante, au festival de Saint-Germain-des-Près de « révélation de Tanjazz » !

Tanjazz19 Nico Morelli

La soirée du jeudi se poursuivra au club Audi avec deux voix féminines ayant déjà résonné sous les plafonds zouakés du palais : Anne Sila (promotion 2016), timbre sensible et sentiment à fleur de peau, et Kicca (2010) forte présence et soul explosive, deux jeunes pousses révélées par la programmation Tanjazz.

Vendredi, ce seront les retrouvailles avec la sublime Shakura S’Aïda qui après avoir fait l’affiche 2009 de Tanjazz, remettra en jeu son titre de son reine du rock’n soul, en digne fille d’Aretha et de Tina.

En suite de programme, jeudi sur la scène Skoda, Nina Van Horn, multirécidiviste tangéroise (en 2010 et 2016), va une fois de plus embarquer le public dans son shaker de soul, jazz, R’n’B dopé à la nitro.

Le même soir, plus tard, au club Audi, David Costa Coelho, aperçu en 2006 et confirmé en 2014, remettra le couvert en swing avec son Smoky Joe Combo.

Puis, au cœur de la même nuit à l’auditorium, le binôme belgo-hollandais David Linx (songwriter et vocaliste véloce) & David Wissels (au piano) confirmera son premier essai marqué en 2001.

Il passera la main aux Swing Messengers, quintet de classe (eux aussi promotion 2001) qui rendra hommage au mythique orchestre d’Art Blakey, excellent tremplin avant les Jam Sessions…

L’événement du samedi sur la scène BMCI Palais, on le chuchote pour éviter l’émeute… Buika is back ! Après l’avoir déjà enflammée TANJAzz en 2014, elle réattaque. Comme chacun sait, ce n’est pas du jazz, de la soul, du funk ou du flamenco, c’est bien pire !

Il faudra au moins les 100.000 volts du Puissance Jazz Big Band qui avait fait ses armes dans la rue dès 2001 pour se remettre les idées en place avant la délicieuse Morgan Ji, ovni de la world électro, très appréciée lors de la cuvée 2017.

Deux autres flashbacks alimenteront cette saturday night fever : The Wanton Bishop, révélation 2015, au blues hurlant, orientalo-phychédélique, made in Beyrouth, et Yvan « Melon » Lewis qui ne l’a pas pris (le melon !) depuis son dernier passage (également en 2015), étant pourtant l’un des pianistes les plus doués de l’actuelle génération cubaine.

Pour le brunch de clôture du dimanche, là encore les fidèles seront en terrain ami avec Circular Time, Fouad Hani, Batunga & The Subprimes (le street afro-funk de ces abonnées depuis l’édition 2012 fera aussi tchoutchou à la gare TGV et au City Mall samedi et vendredi) et Mlouk Gnawa, formation du maalem Haddada.

La scène gratuite s’achèvera aussi dans l’esprit tagmaouite avec l’iconique Gnawa Express de Tanger.

Toute la programmation est à retrouver sur www.tanjazz.org

 

Culture et divertissement : un accélérateur pour le développement des villes.

La personnalité d’une ville, la richesse de sa vie culturelle, la qualité de ses attraits touristiques

son rayonnement international sont des avantages stratégiques déterminants pour

son développement social et économique.

Cela est largement démontré. De nombreuses études ont mis en évidence l’importance

des grands festivals dans cette lutte que se livrent désormais les grandes agglomérations

urbaines pour se démarquer et améliorer leur capacité d’attirer touristes , cerveaux et

investisseurs.

Prenons l’exemple du plus beau, du plus grand et du plus authentique festival de jazz du

monde : celui de Montréal.

En 20 ans, ce festival a créé 10 000 emplois et génère chaque année 300 millons de dollars

canadiens en retombées directes et indirectes.

Comment s’étonner alors que des dizaines de villes épaulées par leurs élus locaux ou régionaux

investissent massivement en infrastructures et subventions pour se faire une place

dans cette compétition internationale.

Nous avons la chance d’avoir une ville réputée pour sa chaleur humaine et son esprit cosmopolite.

Donnons la chance à Tanger de pouvoir les faire connaître au monde entier.

Pour cela il faut être conscient du rôle essentiel de l’animation culturelle.

Tanger sera divertissante ou ne sera pas.

Fondation Lorin

 

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