Comarit retenue dans le port de Sète

4 580 000 €, dont 3,58 M€ rien que pour le Biladi. C’est le montant des impayés de fuel qui ont valu à chacun des trois ferries de la Comanav-Comarit de faire l’objet d’une saisie conservatoire. Et d’être retenus dans le port de Sète. Mais pas uniquement pour ces petites ardoises de carburant (dont les plus anciennes remontent à septembre dernier).

Le Biladi de Comarit immobilisé dans le port de Sète

Jusqu’ici, la communication des représentants de la compagnie marocaine étant elle aussi “à sec”, il était bien difficile d’en savoir plus sur les montants précis et la nature exacte de ses créances. On en sait un peu plus aujourd’hui, mais partiellement.

Selon nos informations, ce ne sont pas seulement trois requêtes en saisie conservatoire, mais sans doute le double, qui ont été adressées au président du tribunal de commerce de Montpellier. Trois de ces requêtes concernaient les notes de carburant en instance pour chacun des trois ferries. Y compris donc pour le Bni Nsar, immobilisé depuis le 5 décembre, officiellement alors à la suite de la suspension de la ligne Sète-Nador.

Ces requêtes émanaient de la société Ocean Energy, fournisseur de carburant (dont le siège social se situe aux Grenadines mais qui est aussi domiciliée à Monaco). Les ordonnances de saisie qui en résultent sont toutes trois datées du 12 janvier. Soit une semaine après les placements en rétention successifs du Biladi (le jeudi 5) puis du Marrakech (le lendemain), dûs, eux, à trois saisies antérieures. La plus importante serait liée à une créance réclamée par une société espagnole. Les autres proviendraient des poursuites respectivement lancées par une entreprise marocaine et une entreprise bretonne, dont les factures adressées à la Comanav-Comarit sont elles aussi restées lettres mortes.

A l’issue de chaque ordonnance, la compagnie marocaine dispose d’un mois pour payer ses dettes ou pour présenter des garanties bancaires permettant la main levée des saisies. Ce qui signifie par exemple, dans le cas du Biladi, qu’elle a jusqu’au 5 février pour trouver les fonds nécessaires. Ce qui n’est pas gagné…

Du coup le trafic est dévié sur Barcelone qui assure des liaisons Barcelone Tanger 3 fois par semaine en 24 H de traversée. Mais la compagnie en profite pour faire monter les prix…

Le Midi Libre

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