Ruby Landen du métro de Paris à Tanjazz

La petite californienne Ruby Landen est la belle découvre de Tanjazz 2015. Une fraicheur, du talent et une formidable énergie qui a fait les beaux soirs du Tanjazz Pub.


Ruby a 21 ans. Elle est née à Arcata, petite ville américaine au nord de la Californie proche de l’Oregon. Père guitariste et mère flutiste, Ruby baigne dès son plus jeune âge dans l’univers musical. Elle commence le violon à 4 ans et découvre les rythmes irlandais. Toujours aux premiers rangs des concerts avec ses parents qui l’initie à la musique. B.B King l’a fait sauter sur ses genoux entre deux sets. Elle se met à la guitare à 14 ans et son père lui apprend ses premiers accords.

Timidement elle commence à chanter, en cachette.

« Le chant est une part très intime de soi que l’on expose aux autres. Pour moi, qui suis pudique, cela me terrifiait de m’exposer ainsi…  j’ai réussi a maitrisé cette peur en m’accompagnant à la guitare… »

Ruby Landen s’approprie le répertoire des grands noms du blues américain et propose de nombreuses compositions personnelles. Elle est fascinée par Bill Frisell, Richard Thompson ou encore Lucinda Williams et les grands « blues men » de la Nouvelle Orléans.

Puis c’est le départ vers l’Europe et l’inconnu… Après un an en Tchéquie, où elle a obtenu une bourse d’études, elle déboule en France. Marseille comme fille au pair pour apprendre le français puis Paris pour faire des études de lettres modernes. Elle parle un français impeccable sans l’accent marseillais…

Sa véritable passion c’est la musique et le chant, les lettres modernes sont un prétexte, on ne va pas le dire à ses parents…

A Paris, elle fait ses premières armes dans le métro. Depuis elle écume les scènes des bars parisiens comme le Café de la Presse, Chez Moi ou Chez Toi et collabore avec le collectif Hoost.

En l’interrogeant je découvre que chanter dans le métro est une chose très organisée par la RATP. Lettre de motivation, audition, sélection… On vous délivre ensuite un badge d’autorisation pour chanter en toute tranquillité dans les couloirs du métro. Tranquillité toute relative, il faut se battre pour les places et faire attention à sa cassette…

En juin 2014, son expérience métro commence à la station Concorde avec « Willow Tree » de The Waifs, un groupe australien qu’elle adore.  2h30 dans le métro peuvent rapporter entre 50 et 150 €, net d’impôts. Intéressant, non ?

Avec Kick Starter l’équivalent américain de Kiss Kiss Bank Bank elle lève 1200 $ pour financer son premier CD avec 6 créations dont « Old news » sa chanson préférée. Ecoutez là…02 Old News 1

Une heureuse rencontre.

C’est à la station Champs Elysées Clémenceau qu’Isabelle Lorin tombe en arrêt devant Ruby en septembre dernier. Isabelle lui parle d’une possibilité de jouer à Tanjazz. Le soir même Isabelle rappelle Ruby, échange d’informations et de mail et l’affaire est dans le sac. Ruby ni croit pas jusqu’à ce qu’elle soit dans un avion de la RAM qui l’emmène à Tanger mardi 8 septembre. Elle chantera chaque soir au Tanjazz Pub devant un public médusé par son talent et son énergie.

« Pour moi Tanger et Tanjazz c’est incroyable, sympa, merveilleux. Belle organisation, super hôtel et c’est la première fois que je mets les pieds en Afrique. Mon accompagnateur Yakine Bouzegga est un type formidable qui m’a baladé dans Tanger et les environs… J’adore aussi le soleil, l’architecture arabo-andalouse et les couleurs… Encore un an d’effort pour finir la fac et mon examen de lettres modernes et ensuite à fond dans la musique. C’est elle qui me guide », dit elle…

Ruby est la belle découverte de Tanjazz 2015.

Elle n’a pas encore de site web mais une page Facebook: https://www.facebook.com/rubylandenmusic?fref=ts

Suivez là, elle promet…

Paul Brichet


One Response to "Ruby Landen du métro de Paris à Tanjazz"

  1. Genevieve  15 septembre 2015 at 23 h 56 min

    Une belle histoire! Souhaitons à Ruby tout le succès qu’elle mérite?

    Répondre

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