A Tanger, Renault pense à la production de voitures ultra low cost…

Renault, le constructeur français poursuit son projet de véhicule à très bas coût « l’ultra low cost » de l’ordre de 3500 euros pour l’Inde, voire les marchés émergents à partir du site de Chennai. Selon Les Echos, l’usine de Tanger pourrait entrer dans cette réflexion.

Usine Renault-Nissan de Tanger-Melloussa

En piste pour le très low-cost, y compris au Maroc ? Renault préparerait le lancement prochain d’une gamme à très bas coûts en Inde. Rapportée par le quotidien Les Echos, ce 8 décembre, « il s’agit là d’une information dévoilée par Carlos Ghosn dès l’été 2013″, précise-t-on chez Renault interrogé par L’Usine Nouvelle. L’information a été reprise lors de la présentation de la deuxième partie du plan stratégique de la marque au Losange, de même source.

Rentrant dans le cadre de l’Alliance Renault-Nissan, ce projet s’articule autour de « la fabrication de petites voitures d’entrée de gamme dite plate-forme CMF-A.  » dans l’usine de Chennai et destinées à ce marché indien, indique Renault. Selon les Echos, quatre « silhouettes » seraient prévues.

Dix ans après le lancement de la Logan, l’idée est d’avoir une offre de prix encore plus basse pour élargir la base de clientèle en Inde et dans les pays émergents. Le responsable du projet, sur lequel il travaille depuis plusieurs années est Gérard Detourbet, « père » de la Dacia moderne. Ce projet esquissé en fait en Inde depuis 2007 n’a jusque là pas abouti dans un pays où même la Tata Nano, d’une valeur de moins de 3 000 dollars, n’a pas réussi à percer. Sa rentabilité reste donc sujette à caution.

Si, le premier modèle à très bas coût sera produit à Chennai, en Inde. Si, le premier modèle à très bas coût sera produit à Chennai, en Inde, il pourrait aussi être lancé en Europe et assemblé dans ce cas dans l’usine de Tanger, au Maroc. - Bloomberg

Et l’usine de Tanger, pourrait-elle être sur les rangs ? Attention, le projet concerne bien au premier chef le site indien Renault Nissan (50-50) de Chennai, d’une capacité de 400 000 véhicules et ouvert en 2010. L’industrialisation, phase critique pour maitriser les coûts y serait réalisé.

Mais selon Les Echos, Tanger serait intégré à cette réflexion dans l’hypothèse où ce véhicule serait commercialisé sur le marché européen ou les marchés proches. Une décision à ce sujet devant être prise début 2015. Le service de presse du constructeur français préfère « ne pas commenter » cette information.

Paul Carvalho, patron de l’usine Renault-Nissan de Tanger © Fadel Senna / AFP

Pour mémoire, le site de Tanger-Melloussa, ouvert en février 2012, est taillé pour assembler 340 000 véhicules par an après la mise en route d’une deuxième ligne à l’automne 2013. Mais cette année, il ne produira qu’un peu plus de 180 000 véhicules (Sandero, Lodgy, Dokker), un chiffre lié au faible dynamisme du marché européen, un des principaux débouchés de l’usine. Cette sous-charge pose la question éventuelle de l’accueil d’un nouveau véhicule à Tanger.

Interrogé par L’Usine Nouvelle, lors des journées économiques consacrées au Maroc par l’Institut du monde arabe le 25 novembre, Jacques Prost, le directeur général de Renault Maroc a refusé de donner les prévisions de production pour 2015. Ni d’évoquer l’arrivée d’un nouveau véhicule.

A noter toutefois qu’un accroissement du rythme de production semble engagé sur l’usine tangéroise. A l’occasion d’un récent forum emploi à Tanger, Paul Carvalho, directeur du site, comme le rapporte le quotidien L’Economiste, a indiqué que la cadence y passerait de 23 à 30 véhicules par heure dès janvier 2015. Avec 400 embauches en vue.

Selon Les Echos et l’Usine Nouvelle

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